Rêvé, il y a quelques temps, que j’allais à un rendez-vous à un IFSI.
J’y allais en moto. L’IFSI était à Verneuil, en face du collège, là où dans la réalité il y a les immeubles où habitait mon père. Je me gare sur le parking vide.
Un homme, seul, m’y attend. Ce n’est pas quelqu’un que je connais, ce n’est pas mon père, mais il ressemble (m’inspire ? ) à un personnage de « La famille Bélier » : ce prof désabusé qui croit en ses élèves.
Je béquille ma moto, son côté gauche tombe en pièce : le demi-guidon, la poignée, le carénage, tout du côté gauche. Je me dis qu’il va être compliqué de repartir, que je suis collé ici, mais que ce n’est pas si grave : je vais pouvoir réparer, ça va demander du temps et il va sans doutes me falloir de l’aide.
La moto est pour moi symbole de mouvement : sans elle je me sens comme un oiseau mazouté.
Ma vie est mouvement : trajectoires, étapes, voyages, hébergements et changements. Mutations lentes. Immobilisez-moi, encagez-moi et je MEURS.
Une chose est certaine : c’est cette voie que je veux suivre.
Une autre l’est : je ne connais pas toutes les raisons pour lesquelles je veux la suivre. Certaines sont évidentes, d’autres plus sombres.
Je sais les sacrifices qu’il va me falloir faire, je sais ce que je vais perdre, et je n’ai aucune idée de ce que je vais y trouver. Je sais néanmoins que c’est mon chemin, ma trajectoire.
Qui s’étonnera ensuite que je fasse de la capoeira et que l’album de Spicy Box que je préfère s’appelle Mouvement ?