C’est un bar, un chanteur, un verbe qui veut dire deux euh … choses.
Mais aussi une bête poilue résistante au froid, qu’il faut pas trop faire chier.
L’ours est de mauvais poil le matin : il répond par « groumpf » à toute question avant d’avoir avalé son petit déj’.
Il n’est pas forcément communiquant, sauf par monosyllabes, sauf après deux pintes, mais ça ne veut pas dire qu’il ne ressent rien ; un doux cœur se cache sous ces couches de poil, et il n’y a pas beaucoup à gratter pour faire couler le sang de son âme. Observateur, mais parfois myope, il repère beaucoup de choses mais ne les dit pas forcément ; il emmagasine, empile, tri, lie, déduit, assimile, et recommence.
L’ours possède une tanière qu’il ne faut absolument pas violer sinon il devient furieux ! Demandez-lui plutôt de vous la faire visiter, il acceptera volontiers (sous son aspect bourru, l’ours est sociable). Mais bien sûr il ne faut rien y bousculer, ne rien brusquer. Tout est à sa place, ou presque, très ordonné, et très fragile. Si vous ne comprenez pas ce que vous voyez ne remuez rien, ne foutez pas le bordel, demandez ! C’est vital, pour un ours, sa tanière, bordel.
D’aucun pourrait croire que l’ours se cache, mais non : il est peureux, l’ours, il défend âprement son refuge. C’est sa source ! Si, quand il vous la fait visiter vous crachez au sol, faudra pas vous étonner qu’il vous fasse la gueule, s’y planque comme une huitre, et … la cache à votre vue. Au contraire, il faut l’écouter quand il vous la montre.
L’ours a un grand territoire, qu’il adore explorer. Il part souvent en vadrouille mais revient toujours. Il est fidèle à sa tanière, et à ceux qui la partagent. Il revient les pattes chargées de miel, qu’il offre volontiers, sauf si vous crachez dedans. Auquel cas vous pourrez toujours vous brosser pour qu’il vous en apporte de nouveau ; l’ours est susceptible, un peu.
L’ours n’est à pas confondre avec le loup solitaire.