Premier billet sur ce blog… Merci Gab d’avoir accepté 🙂
Pour ceux et celles qui ont suivi mon ancien blog http://h4tch.blogspot.com, c’en est la « continuation » en quelque sorte…
Allez, on s’y attaque…
Je suis jaloux.
MOI !
Je suis JAMAIS jaloux !
C’est quoi ça ?
Hé ben je crois. L’impression…
C’est grave docteur ?
« Voyons, tant que vous prenez 2 comprimés de Bienséance 3 fois par jour, votre sirop de Silence toutes les heures, 3 cuillères de poudre de Ecrasez-vous-et-restez-à-votre-place, pis un suppositoire au cactus (rien que les épines) matin et soir de fatalisme-de-toute-façon-rien-ne-pourra-jamais-changer, tout ira bien, vous resterez sur pied, ou légèrement amputé, mais rien de grave, juste le coeur. Bah, c’est un truc qu’aujourd’hui la société n’utilise plus de toute façon, et vous n’en avez pas besoin pour vivre. Ah et votre cerveau aussi. Mais c’est pareil. Aucune utilité. Voilà, cette consultation est gratuite et vous sera débitée directement sur votre carte bleue. »
Suis-je vraiment jaloux ? Ou juste frustré ? Ai-je le droit d’être jaloux, de vouloir toujours mieux ? De me battre pour ce en quoi je crois, et ce que je ressens ?
Ou dois-je retourner dans ce commun humain, les bras baissés, lobotomisé, marchant comme un mouton au milieu du troupeau, avec au fond de l’oeil l’intelligence qu’on peut aisément apercevoir dans l’orbite glauque d’un veau qu’on conduit à l’abattoir ?
Je me suis toujours battu pour ce en quoi je crois, ce qui me fait vibrer, parce que c’est ce qui me fait sentir vrai, vivant, libre. Je ne cesserai jamais d’entendre mon coeur. Alors autant se faire une raison qui ait du coeur.
Oui, je le clame.
Quoique ce soit que je ressente là, c’est suffisamment fort pour ne pas être anodin.
Les sentiments, c’est bien ce qui nous rend humain, non ?
Alors je ne prendrai pas ce traitement, et je vivrai.
Comme toujours. Tout. A fond. 100% d’instant présent, avec le fort espoir que demain sera mieux qu’aujourd’hui, qui fut meilleur qu’hier.
Hein ? Faire quoi ? Oublier ? Chasser le naturel ? Oui, ben c’est pas faute d’avoir essayé.
Le problème, c’est bien ça…
Et se mentir à soi, ça marche pas bien.
Donc on relève la tête et en avant !
De toute manière, il ne reste que l’avenir à écrire.
Et je garde toujours ma plus belle plume pour le faire.
Elle effleure le papier pour inscrire des mots
Comme un souffle chaud dans un cou.
Comme une douce caresse sur le creux d’un dos.
Et sa danse sur le papier esquisse de vrais bijoux.
Me voilà reparti en rimes…