Le Mutnovsky

Silence sur la toile de tente, ce matin. Ordinairement quand il pleut et qu’à un moment le bruit cesse c’est soit qu’il a cessé de pleuvoir soit que ca s’est transformé en neige.

Là c’est le silence d’absence de pluie.

Ça veut pas pour autant dire qu’il fait beau et que le brouillard s’est levé, mais nous partons pour un des cônes du Mutnovsky. Équipement complet : poncho, pantalon de pluie, bonnet, masque à gaz (tiens, j’aurais pas cru m’en servir, de lui), guêtres, antimoustique, filet à chapeau. Auquel je rajoute flotte et PQ. Mon instinct me dit de ne pas prendre la crème solaire…

6h de route tape cul plus tard, et après avoir tourné dans le brouillard afin de nous amener le plus près possible pour que tout le monde puisse grimper, nous nous arrêtons là, où vous pouvez admirer la beauté du panorama.

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Un paysage se cache dans cette photo. Sauras-tu le retrouver ?

A force d’être secoué plongé dans Cent ans de solitude j’ai le mal de terre…

Petit repas et go. Le brouillard ne se lève pas, et c’est toujours à l’aveugle que Sacha cherche son chemin vers le cratère.

La faveur d’une trouée nous dévoile la crête, nous faisant douter du bien fondé des décisions de notre guide, mais nous le suivons dans des chemins qui ne se dirigent manifestement pas vers la crête. Mais plutôt vers ça.

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Bienvenu sur Vénus !

Un canyon de neige recouverte de scories, bordé de lave séchée et de boues rouges, jaunes et noires. Ce paysage désolé, humide, aveugle, me donne l’impression de marcher sur Vénus.

Le canyon amène au cratère, planté d’un cône de lave fumante, d’environ 100m de diamètre sur autant de haut, entouré d’un petit torrent issu de la fonte du glacier surplombant, que la danse des nuages nous cache. Mais pas pour longtemps.

Une fois arrivé prêt du cône, nous déposons le sac pour prendre les masques à gaz. Nous entamons le tour du cône, et nous passons par des fumerolles de souffre.

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Un knacki en train de se faire griller

Ça siffle comme un sèche-cheveux et ça daube le souffre à en piquer les yeux. L’ouverture est bordée de cristaux. Plus loin c’est une marmite bouillonnante de boue à plus de 600°C, qui fait un bruit de… marmite qui boue.

Nous continuons ainsi notre tour du cône, sur la terre colorée, en cueillant toutes sortes de cailloux, parce que le choix est vaste.

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Le retour au camp se fait encore en tape cul (j’avoue, ça me gonfle). Rapide repas, demain levé 7h30 pour aller voir le cratère du Gorely.

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