9 hours to Mars

Levé tôt mais c’est pas si grave puisque nous sommes encore tous en décalage. Surtout Côme, qui ne se lève à 5h qu’en vacances.

Opération panier à salade pour finalement arriver à ça :

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Bienvenue sur Mars.

Mais nous ne sommes que sur les flancs du Tolbatchik : lave séchée, scories, et bruit de cornflakes, les chocapic, quand on marche sur la caillasse.

Après une dernière lunaire petite heure de route, voici notre campement :

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Je m’attend à voir un extra terrestre à chaque fois que je pose mon regard sur le paysage…

Une fois tout monté, miam précédé du traditionnel apéro. Miam pendant lequel j’apprécie de plus en plus Pierre, un des belges, et de moins en moins le bouillon de poisson ou de poulet.

Manque quelque chose à cette journée : de la marche.

C’est donc parti pour 2h de marche. Et là, les amis… C’est indescriptible. J’étais comme un gamin le soir de Noël. J’avais toujours pas la réponse à ma question (« mais qu’est-ce que je fous là ? « ) mais j’étais bien content d’y être.

La lave avait séchée depuis novembre dernier, et c’était donc un immense champs noir qui s’offrait à nous. Noir et rouge et vert de la rare végétation qui poussait dessus. Noir et rouge et vert les cônes, mais noir basalte la lave séchée en contrebas.

Mais voilà que nous marchons dessus. Les mots manquent pour décrire, mais disons que c’est comme marcher sur des chips géante qui font un bruit de plancher en bois : ça craque et ça sonne creux. La lave dessine des drapés, des cordes, des coussins, des plateaux, et tout ceci casse sous le bâton ou les pieds (d’où le danger) Et tout d’un coup bouffée de chaleur pour rappeler que c’est bien sur de la lave récente que nous marchons. La pierre brisée est hérissée, irisée, bulleuse.

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Et nous croisons un grand trou d’air chaud duquel il ne vaut mieux pas s’approcher sous peine de se brûler le visage. Imaginez vous mettre le nez à 2cm d’un sèche cheveux de 3m de diamètre.

Puis nous croisons une facture ou de la lave rouge se fait voir. Coulée refroidi depuis moins d’un an, d’accord…

Et nous rentrons. Je crois qu’il va falloir que je dorme pour mémoriser tout ça.

Quelques choses me font tout de même bien rire : on nous annonce qu’on ne va pas se laver pendant 3j, personne ne bronche ; notre robinet pour 13 est une bouteille d’eau suspendue à l’avant du camion, pas de soucis ;

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pas de laverie, personne n’en a réclamé, chacun fait sa lessive quand il peut, les fringues sèchent sur les bâtons de marche, les tentes ou les branches d’arbre, aucun problème. Personne ne réclame quoi que ce soir, ou alors sur le ton de la blague, et Buddha sait que les blagues fusent. Tout le monde trouve ça naturel et s’accommode de tout.

Aucun de nous, ni moi ni Charles ou Côme, ni mes autres compagnons de voyage n’est là par hasard…

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