Comment pleurer ?

Prendre congé de soi, se foutre la paix, tout déposer dans un coin et prendre un tournevis pour prendre le temps de réparer, d’observer, de comprendre, de remettre les choses en place. A l’abri, isolé, sans être emmerdé.

Ni par soi-même ni par les autres.

Comment, donc, dire (hurler à faire trembler trame de l’univers) stop. Stop au temps, aux sensations, à tout.

Et comment dire aux autres, à tous, qu’ils ont tort et que je sais bien, moi, ce que je ressens puisque c’est moi qui le ressens. Et que si j’ai mal là, qu’il me manque ça et que je vois les choses ainsi c’est que j’ai mal là, il me manque ça et je vois les choses ainsi. Point. Non ?

Comment gérer tout ça sans craquer ? Comment faites-vous pour ne pas craquer face à l’absurdité du monde et tous vos défauts ? et face à vos douleurs ?

Comment faites-vous pour gérer tout ça sans pleurer ?

Comment faites-vous pour pleurer ?

Tracklist – « Une table à trois », de Zen Men. Parce que … est-ce que c’est les autres qui ne comprennent rien ? ou est-ce que c’est moi qui ne comprend rien ?

Se donner

Entendre monter la vague, la voir arriver DROIT SUR TOI et savoir ce qu’il va t’arriver.

Tu vas te faire défoncer et ça va être BON. Tu vas savoir d’où viennent les coups et tu pourras surfer dessus, tu les connais PAR CŒUR.

Et tu te donne avec une joie d’autant plus grande que cela va être court et que tu en sortiras rincé, lavé.

Comme dans une extase.

Prison de verre

Oui mais non! Enfermé dans ta prison de verre personne ne te touche. En tous cas c’est ce que tu cherche. Et ca marche pas tant que ca parce que tu ne peux pas ne pas sortir, et quand tu en sors tu te fais blesser. So what? Tu t’y réfugie dare dare pour y guérir tes blessures. Tu te coupe du monde. Tu fais ton univers de verre à croire à des chimères, à inventer des légendes, des mythes, des croyances, à refaire vivre des fantômes, à inventer une mythologie faite de courbes aguichantes… Où est-ce que je suis buggé?